3 janvier 2006
Mort. Je suis mort pensa John
Mort. Je suis mort pensa John. Un forgeron dingue battait à
tout rompre un morceau de ferraille sur l’enclume qu’il avait derrière
le front. Il inspira profondément, ce qui ajouta une nausée pesante à
sa migraine. Les effluves de poissons pourris mêlées aux odeurs grasses
de moteurs, les relents de peintures et de vase mélangées lui
imprimèrent l’image d’un port, bien avant qu’il ouvrit les yeux. Il
reconnut le tintement des drisses sur les mâts des voiliers et le
grincement des pontons là-bas plus loin. Ici, un silence seulement
coupé du cri des mouettes embarrassait l’espace. John se décida
d’ouvrir les paupières.
…
Publicité
Commentaires