20 janvier 2006
chasser mes débris de tempête
La brume matinale secoua mes muscles engourdis. La ville dormait encore, je me mis en marche. Lentement. Pas à pas. Chaque respiration me remontait une nausée puante à la gueule. Marcher. Evacuer la nuit. Pisser tout mon corps jeté contre un mur. Marcher et respirer. Aérer une à une toutes mes horreurs de moi. Chasser pas à pas mes débris de tempête. Répandre vaincu, dans une encoignure, le dégoût de ma vie, l’écœurement de ma mort. Chien épars à l’angle d’une rue. Reprendre ce souffle qui m’inonde de larmes. L'amertume dégueulée dans chaque coin perdu.
Publicité
Commentaires